Le choix du matériel et de la méthode relève du responsable d'équipe.
Dans certaines circonstances, il peut demander un avis médical.
Ce choix repose sur les éléments d'appréciation suivants :
• L’accessibilité de la victime (par la tête, par les pieds, par un côté, par deux côtés) et la possibilité de disposer le brancard près du blessé ;
• L’état de la victime et la nature des lésions suspectées ;
• Le poids de la victime et le nombre d'équipiers ;
• Le matériel disponible (portoirs, dispositifs de levage...) ;
• La position d’attente de la victime (celle-ci n'influe pas sur le principe de la technique
choisie, mais sur la position des mains et des avant-bras des secouristes).
Transfert du blessé sur le brancard
Le chef de brancard donne les ordres ; il se place en règle générale à la tête de la victime.
Le relevage d’une victime inconsciente ou suspectée d’un traumatisme du rachis doit toujours se faire avec un maintien de la tête.
Une fois installée sur le brancard, la victime doit se trouver au milieu et sa tête reposer sur le brancard.
Si la victime est consciente, il faut la rassurer et lui expliquer la manœuvre qui va être mise en œuvre.
Indications
Les techniques de relevage d’une victime, à 3 équipiers « porteur », sont réalisées :
• S’il s’agit d’un malade ou d’un blessé non suspect d’une lésion de la colonne
vertébrale ;
• Si la corpulence de la victime permet un relevage à 3.
Le pont néerlandais à 3 équipiers « porteurs »
• Disposer le brancard le long du corps de la victime ; s’il a des roulettes, les bloquer ;
• Se placer « en pont », les jambes écartées au-dessus de la victime, et ramener ses avant-bras sur le tronc :
Les équipiers des 2 extrémités se placent les premiers et se font face. Ils mettent chacun un pied à l'intérieur de la poignée de la hampe qui est contre la victime ;
L’équipier du milieu s'appuie sur l'épaule de l’équipier de tête, enjambe la victime et pose son pied sur le milieu de la hampe extérieure, sous la couverture ;
L’équipier de tête glisse une main sous la nuque du blessé et l'autre entre les omoplates ;
L’équipier situé au pied de la victime saisit les chevilles ;
L’équipier situé au milieu, engage ses mains sous la taille ou saisit les parties latérales de la ceinture du pantalon, si elle est solide.
• Au commandement, se relever en gardant le dos plat, soulever le blessé et le déplacer
latéralement au-dessus du brancard ;
• Au commandement, poser la victime doucement sur le brancard ;
• Se dégager sans heurter la victime.
Le pont simple à 3 équipiers « porteurs » et un aide
• Disposer le brancard dans l’axe de la victime, si possible au niveau des pieds. Un aide assurera son glissement sous la victime, au commandement ;
• Se placer « en pont », les jambes suffisamment écartées au-dessus de la victime (passage du brancard), ramener les avant-bras sur son tronc ;
L’équipier de tête, le chef de brancard, glisse une main sous l’ensemble « tête-nuque du blessé, l'autre entre les omoplates ;
Les 2 autres équipiers se placent face à l’équipier de tête, pieds légèrement décalés et s’accroupissent en gardant le dos plat ;
L’équipier situé au pied de la victime saisit les chevilles ;
L’équipier du milieu engage ses mains sous la taille de la victime ou saisit les parties latérales de la ceinture du pantalon, si elle est solide.
• Au commandement, pour les porteurs, se relever en gardant le dos plat et soulever suffisamment la victime pour permettre le passage du brancard ;
• Au commandement, pour l’aide, glisser le brancard entre les jambes des équipiers, sous la victime ;
• Au commandement, pour les porteurs, reposer doucement la victime sur le brancard ;
• Se dégager sans heurter la victime.
Avec le brancard cuillère :
Si la victime est suspectée d’un traumatisme du rachis, celle-ci doit être porteuse d’un collier cervical et un équipier secouriste maintient sa tête par une prise latéro-latérale pendant toute la manoeuvre, jusqu'à immobilisation complète.
La mise en œuvre se fait par séparation des deux cuillères du brancard.
• Les deux équipiers secouristes se placent de chaque côté de la victime, chacun munis d’une cuillère du brancard ;
• A tour de rôle, un équipier glisse une cuillère sous la victime pendant que l’autre saisit la victime à l’épaule et à la hanche pour la tirer vers lui très légèrement et faciliter ainsi la mise en place de la cuillère sous la victime. Lors de la mise en place de la 2ème cuillère, s’assurer que cette dernière est bien en face de l’autre pour faciliter sa fermeture.
• Pendant ce temps, l’équipier de tête assure le maintien de l’axe « tête-cou-tronc » ;
• Une fois en place, les deux parties du brancard cuillère sont réunies et solidarisées par
les dispositifs encliquetables ; d'abord celui de la tête, puis celui des pieds.
• S’assurer de la fermeture du dispositif encliquetable en tirant latéralement sur les deux
parties du brancard.
Si elle doit être brancardée à l’aide de ce moyen, la victime sera arrimée à l’aide de sangles.
Éviter de pincer les parties postérieures de la victime lors de la mise en place des cuillères. Il existe un risque de chute par mauvais verrouillage des cuillères.
L’axe « tête-cou-tronc » de la victime doit être maintenu pendant toute la manœuvre si un traumatisme du rachis est suspecté.
• La tête de la victime est maintenue pendant toute la manoeuvre.
• La mise en place des cuillères doit mobiliser le moins possible la victime.
• La victime est correctement installée sur le brancard cuillère et les fixations sont correctement fermées.