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 Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1

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Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1
       Message Par: spv63    Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 EmptyDim 18 Mar 2012, 21:47


Voici un cours sur les techniques de la réanimation cardio pulmonnaire, un bon rappel pour le maintien des acquis (pour les titulaires du SAP et du PSC) et de bonnes explications pour les civils (surtout dans la partie réanimation a une personne, cela peut servir un jour!)

Le cours est un peu long mais très complet, bon cours à tous!



Définir et préciser le rôle de l’appareil respiratoire.


1.1 L’appareil respiratoire

Nous inspirons de l’air afin d’amener l’oxygène dans les poumons et nous
expirons l’air pour évacuer le déchet gazeux — le dioxyde de carbone

La respiration comprend, non seulement l’échange des gaz (oxygène
et dioxyde de carbone) au niveau des poumons mais aussi leur transport
par le sang et leur utilisation au niveau des cellules à travers le
corps.

L’appareil respiratoire est composé de la bouche, du nez, de la
trachée, des bronches, des poumons et des vaisseaux sanguins
pulmonaires.

Dans les poumons, l’oxygène passe des petits sacs d’air (alvéoles
pulmonaires) vers des petits vaisseaux sanguins (capillaires
pulmonaires). Au même moment, le dioxyde de carbone est libéré des
capillaires vers les alvéoles puis évacué lorsque nous expirons.

La respiration est donc l’utilisation de l’oxygène par notre
corps et le rejet de dioxyde de carbone. L’appareil circulatoire assure
la distribution de l’oxygène des poumons vers les tissus et le ramassage
du gaz carbonique.

1.2 Les éléments de l’appareil respiratoire

Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Schema-app-respi
Figure 8.1 : l’appareil respiratoire
L’appareil respiratoire est formé de plusieurs éléments (fig. 8.1).

Les voies respiratoires ou voies aériennes qui permettent la communication entre l’air
extérieur et les poumons. Elles sont composées :



  • des fosses nasales et de la bouche, par où l’air pénètre ;
  • du pharynx, carrefour de la voie respiratoire (fosses nasales, larynx) et de la voie digestive (bouche, oesophage) ;
  • du larynx et de la trachée, tube vertical qui descend à travers le cou jusque dans le thorax.

Les poumons sont formés :



  • des bronches qui se divisent en de nombreuses bronches de plus en plus fines ;
  • des alvéoles pulmonaires, petits sacs qui constituent le lieu d’échange entre le sang et l’air ;
  • des vaisseaux sanguins qui tapissent les alvéoles pour assurer les échanges ;
  • des vaisseaux pulmonaires qui emmènent le sang du coeur aux poumons et inversement.
  • de la plèvre, enveloppe qui entoure chaque poumon.

La cage thoracique est une cage articulée où sont enfermés les poumons et le coeur. Elle
est constituée :



  • des côtes, qui sont réunies en avant par le sternum et s’articulent en arrière avec la colonne vertébrale ;
  • des muscles respiratoires principaux qui assurent les mouvements de la cage thoracique :
  • le diaphragme, en forme de coupole, fermant en bas la cage thoracique;
  • les muscles inspirateurs qui élèvent et écartent les côtes,
  • les muscles expirateurs qui abaissent et rapprochent les côtes.
  • Des muscles respiratoires accessoires qui ne sont mis en
    oeuvre que lors d’un effort intense, d’une détresse respiratoire ou
    d’une fièvre élevée.

1.3 Le processus de la respiration

La respiration est contrôlée par des centres nerveux situés dans la base du cerveau.
La respiration se décompose en deux temps (fig. 8.2) :

L’inspiration normale :



  • le diaphragme seul se contracte et s’aplatit,
  • le volume de la cage thoracique augmente,
  • l’air entre.
  • La partie supérieure de l’abdomen se soulève.

L’expiration normale :



  • Les muscles se relâchent,
  • Les côtes s’abaissent,
  • L’air sort passivement.

Le renouvellement de l’air dépend :



  • de la fréquence, nombre de mouvements respiratoires par minute (tableau 8.1).
  • de l’amplitude de chaque mouvement respiratoire (quantité d’air qui entre et sort), il est de 0,4 à 0,5 litre chez l’adulte.





Age

Fréquence
cardiaque
(/min)


Fréquence
respiratoire
(/min)

Nouveau né (< 1 semaine)

120 à 160

40 à 60
Nourrisson (< 1 an)

100 à 160

30 à 60
Enfant (< age de la puberté)

70 à 140

20 à 30
Adulte (et adolescent)

60 à 100

12 à 20
Tableau 8.1. Fréquences cardiaque et respiratoire en fonction de l’age




Indiquer les signes qui permettent de reconnaître un arrêt cardio-respiratoire.
La survenue d’un arrêt cardio-respiratoire se traduit par :



  • une perte de connaissance de la victime, parfois accompagnée au tout début de convulsions,
  • l’arrêt de la respiration : aucun souffle n’est perçu,
    aucun bruit n’est entendu au niveau des voies aériennes de la victime,
    ni son ventre, ni sa poitrine ne se soulèvent pendant 10 secondes au
    maximum.
    La présence de mouvements inspiratoires brusques, suivie
    d’une pause d’une demi à 1 minute appelée « gasps » doit être considérée
    comme un arrêt de la respiration.



  • l'absence de signe de circulation : au cours des 10 secondes que dure la recherche c’est à dire :

    • l’absence de réaction (survenue de toux, de mouvements ou d’une
      reprise de la respiration de la victime) aux premières manoeuvres de
      réanimation (insufflations),
    • l’absence de pouls carotidien perceptible.




La présence ou l’absence du pouls chez une victime inconsciente en
arrêt respiratoire permet de différencier l’arrêt respiratoire sans ou
avec arrêt cardiaque.

Dans certains cas, l’arrêt cardio-respiratoire peut être précédé
de signes annonciateurs, en particulier une douleur serrant la poitrine,
permanente, angoissante, pouvant irradier dans le cou et les bras.
Cette douleur est parfois associée à :



  • une difficulté à respirer,
  • des sueurs.




Préciser quelles sont les causes d’un arrêt cardio-respiratoire.


L’arrêt de la respiration avec perte de conscience peut être lié :



  • à l’évolution d’une obstruction grave des voies aériennes, dont les manoeuvres de désobstruction ont été vaines,
  • à une intoxication (médicaments, alcool, drogues, produits industriels ou ménagers…),
  • à un traumatisme du crâne, du rachis ou du thorax,
  • à un accident dû à l’eau (noyade), à l’électricité ou une pendaison.

L’arrêt cardiaque est une interruption de toute activité mécanique efficace du coeur.

Il survient le plus souvent à cause d’un fonctionnement
anarchique du coeur, l’empêchant de pomper le sang efficacement. Cette
anomalie est liée à une atteinte du coeur secondaire à un infarctus du
myocarde, une intoxication, ou une autre maladie du coeur.

L’arrêt cardiaque survient aussi à la suite :



  • d’un arrêt de la respiration de la victime (voir ci-dessus),
  • d’une perte de sang importante (hémorragie).




Préciser quelles sont les conséquences d’un arrêt cardio-respiratoire.


La vie d’une victime en arrêt cardio-respiratoire (ACR) est à brève
échéance menacée. Si aucun geste de premiers secours n’est réalisé, la
mort de la victime surviendra.

Quand la respiration d’une victime s’arrête et quand son coeur
s'arrête de battre, l’air n’arrive plus au niveau des poumons, le sang
cesse de circuler et l'alimentation en oxygène du corps entier est
arrêtée.

Le cerveau est l'organe le plus sensible de l'organisme à un manque d'oxygène, si aucun geste de secours n’est réalisé, des lésions cérébrales apparaissent en quelques minutes.
Progressivement, elles deviennent irréversibles rendant les chances de
survie quasiment nulles au-delà de la 8ème minute (fig. 8.3).


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 RCP
Figure 8.3 : Conséquence de l’ACR





Indiquer
et justifier le résultat attendu de l’action de secours chez une
victime inconsciente qui présente un arrêt cardio-respiratoire.




Une victime qui présente un arrêt respiratoire, sans arrêt circulatoire
ne peut survivre que si une ventilation artificielle est pratiquée
immédiatement. Dans le cas contraire, l’arrêt respiratoire évoluera très
rapidement vers un arrêt de la circulation et la mort de la victime.

Une victime qui présente un arrêt cardio-respiratoire n’a des
chances de survie que si une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) est
réalisée dans les plus brefs délais.

La RCP permettra :



  • de suppléer la respiration défaillante par une ventilation artificielle,
  • de suppléer l’arrêt de la circulation sanguine par des compressions thoraciques régulières,
  • de normaliser éventuellement un fonctionnement anarchique du
    coeur grâce à un choc électrique délivré par un défibrillateur
    automatisé externe (DAE).

L’efficacité de la RCP et les chances de survie sont d’autant plus
élevées que la RCP est débutée immédiatement par le premier témoin et
que la défibrillation automatisée est mise en oeuvre précocement.




Mettre
en oeuvre les gestes de secours nécessaires à une victime inconsciente
qui présente un arrêt cardio-respiratoire à un et à deux secouristes,
avec et sans matériel.




La maîtrise parfaite des gestes de RCP pour suppléer les fonctions
vitales défaillantes d’une victime en ACR est indispensable pour tout
secouriste.




6.1 La RCP à un secouriste (sans matériel)



  • 1- Réaliser la protection

La prévention du sur-accident est un préalable obligatoire à toute action de secours.

Le secouriste, le(s) témoin(s) et la victime sont en sécurité.



  • 2- Apprécier l’état de conscience (fig. 8.4)

La victime est inconsciente, immobile et elle ne répond
pas à une question simple et ne réagit pas quand on lui demande de
serrer la main (cf. chapitre 7, l’inconscience).

L’inconscience est le premier des trois signes de l’ACR.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Images?q=tbn:ANd9GcQ41rVeUNHcVvsUNYpA7bstiBo5N_kBucf4CqEHu0HD4eRz4k9PIrCvjFlbcA
Figure 8.4. – Apprécier l’état de conscience






  • 3- Si le secouriste est seul, appeler de l’aide.

Placer la victime sur le dos si elle est allongée sur le ventre.





  • 4- Assurer la liberté des voies aériennes (fig. 8.5)


  • Desserrer ou dégrafer rapidement tout ce qui peut gêner la respiration.
  • Basculer doucement la tête de la victime en arrière (si
    la victime ne présente pas un traumatisme du cou) et élever le menton.
    Si vous suspecter un traumatisme du rachis, élever le menton seulement.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Images?q=tbn:ANd9GcSJNgYWFbsHxgUwvsjcbrKd7b-jAmymHeuWplye2-kI3snsYPurXA
Figure 8.4. – Apprécier l’état de conscience






  • Ouvrir la bouche de la victime avec la main qui tient le menton.
  • Retirer les corps étrangers visibles à l’intérieur de la bouche tout en gardant le menton élevé.





  • 5- S’assurer de l’absence de respiration pendant 10 secondes au plus (fig.8.6)

Se pencher sur la victime, regarder, sentir et écouter si la victime respire.

La poitrine (ou le haut de l’abdomen) ne se soulève pas,
aucun bruit ou souffle de la victime n’est perçu : la victime ne respire
pas.


L’arrêt de la respiration est le deuxième signe de l’ACR.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Sec10
Figure 8.6. - S’assurer de l’absence de respiration






  • 6- Alerter ou faire alerter les secours médicalisés « 15 » et demander un défibrillateur automatisé externe (DAE)

L’intervention d’une équipe de réanimation médicalisée est un maillon indispensable de la chaîne des secours.

Les chances de survie de la victime sont étroitement liées à la
rapidité de mise en oeuvre d’un choc électrique si la victime présente
un fonctionnement anarchique du coeur.

La rapidité d’obtention d’un DAE et de délivrance d’un choc
électrique conditionne la survie de la victime surtout si elle présente
un arrêt cardio-respiratoire d’origine cardiaque (cf. chapitre 9,
l’arrêt cardiorespiratoire, le DAE).





  • 7- S’assurer de l’absence de signes de circulation


Signes de circulation

=

Signes de vie (mouvements, toux, respiration)

+

Perception du pouls carotidien
Contrôler l’absence du pouls carotidien (fig. 8.7).

Le secouriste se place du côté de la carotide qu’il va palper et maintient la tête avec l’autre main sur le front.

Chez l’adulte et l’enfant, le pouls doit être recherché sur la
face latérale du cou en le palpant entre la pulpe de 2 ou 3 doigts
médians de la main qui tenait le menton de la victime (index, majeur et
annulaire) et le plan osseux profond constitué par la colonne
cervicale :



  • le premier temps consiste à poser doucement l’extrémité des doigts sur la ligne médiane du cou ;
  • le deuxième temps, consiste à ramener la main vers soi, la pulpe des doigts restant au contact de la peau du cou ;
  • le troisième temps consiste à pousser la pulpe des doigts vers la profondeur pour percevoir les battements de la carotide.

Le secouriste ne doit pas mettre plus de 10 secondes pour effectuer cette recherche.




Si le secouriste a le moindre doute sur la présence ou l’absence du pouls carotidien il ne doit en aucun cas perdre de temps pour débuter les compressions thoraciques si la victime ne présente pas de signes de vie.

L’absence de signes de circulation est le troisième signe qui permet d’affirmer l’ACR.



Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Poulscarotidien
Figure 8.7. - S’assurer de l’absence du pouls






  • 8- Réaliser 30 compressions thoraciques (fig. 8.Cool

La victime est installée en position horizontale, sur le dos, sur un plan dur (sol).



  • dénuder la poitrine de la victime,
  • déterminer la zone d’appui,
  • réaliser immédiatement 30 compressions thoraciques (technique
    8.4). La fréquence des compressions thoraciques doit être de 100 par
    minute quelque soit l’âge de la victime.



Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Images?q=tbn:ANd9GcTO0sEv-YXucXvXxnyr2RiyC1Y2ON2ERQELB20F79hx3mQEsrQp
Figure 8.8. - Compressions thoraciques chez l’adulte






  • 9- Réaliser deux insufflations (fig. 8.9)

Immédiatement après les 30 compressions thoraciques, réaliser 2
insufflations en utilisant une technique de ventilation artificielle
orale (technique 8.3) et si possible en utilisant un dispositif de
protection orale comme un écran facial ou un masque de poche.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Sec210
Figure 8.9. - Ventilation artificielle orale (bouche-à-bouche).






  • 10- Poursuivre les compressions thoraciques et les insufflations

Poursuivre les compressions thoraciques et les insufflations au
rythme de 30 compressions pour 2 insufflations et ainsi de suite.
Le passage des insufflations aux compressions et des compressions aux
insufflations doit être effectué aussi rapidement que possible, sous
peine de diminuer l’efficacité de la circulation artificielle ainsi
obtenue.





  • 11- Surveiller et poursuivre la RCP

Si des signes de vie apparaissent ou bien tous les 5 cycles de 30/2,
arrêter les compressions thoraciques et contrôler le pouls carotidien.

Si le pouls carotidien devient perceptible, contrôler la respiration :



  • Si elle est présente et efficace (ample, régulière et avec une
    fréquence supérieure à 6 mouvements par minute), installer la victime en
    PLS et la surveiller,
  • Si elle est absente réaliser 10 insufflations puis contrôler à
    nouveau la respiration et le pouls et réaliser les gestes de secours
    qui s’imposent.

La RCP est réalisée au début à un secouriste. Dès que possible, se
faire aider par une autre personne et réaliser une RCP à 2 secouristes.




6.2 La RCP à deux secouristes (avec du matériel minimum de premier secours)


A 2 secouristes et avec du matériel minimum de premiers secours il est possible :



  • de réaliser la ventilation artificielle en utilisant un insufflateur manuel,
  • d’inverser les secouristes en cours de RCP pour diminuer leur fatigue et améliorer les techniques de RCP.





  • 1- Rechercher l’inconscience de la victime.


  • 2- Assurer la liberté des voies aériennes.


  • 3- S’assurer de l’absence de respiration.


  • 4- Alerter les secours et demander un renfort.

Dès la constatation de l’arrêt de la respiration, le deuxième
secouriste réalise l’alerte afin d’obtenir le plus rapidement possible
le renfort d’une équipe de secours, d’un DAE et d’une équipe
médicalisée.
Pendant ce temps, le premier secouriste recherche les signes de
circulation et débute les manoeuvres de RCP.



  • 5- S’assurer de l’absence de signes de circulation


  • 6- Débuter immédiatement les compressions thoraciques (30) suivies d’insufflations (2)

Le premier secouriste débute seul la RCP immédiatement après la
constatation de l’absence de signes de circulation en commençant par les
compressions thoraciques et avec un rapport de 30 compressions pour 2
insufflations.

La RCP est réalisée à 2 secouristes dès que le deuxième aura passé l’alerte.

Pour réaliser les insufflations, le secouriste utilise un masque
de poche (technique 8.2) ou encore mieux un insufflateur manuel
(technique 8.3) (fig. 8.10).

Pour limiter la fatigue des secouristes et assurer une RCP
efficace, les secouristes doivent si possible se remplacer tous les 5
cycles (lors de la recherche des signes de circulation).



  • 7- Surveiller et poursuivre la RCP

Si des signes de vie apparaissent ou tous les 5 cycles de 30/2,
arrêter les compressions thoraciques et contrôler le pouls carotidien.



  • Si le pouls carotidien devient perceptible, arrêter les
    compressions thoraciques, contrôler la respiration et réaliser 10
    insufflations sans compressions thoraciques. A l’issue contrôler les
    signes de circulation.
  • Si la respiration de la victime devient efficace : ample (le
    haut de l’abdomen se soulève,) régulière (sans pause) et avec une
    fréquence supérieure à 6 mouvements par minute placer la victime sur le
    côté en PLS (cf. chapitre 7, l’inconscience).


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Images?q=tbn:ANd9GcT226JJB2IBRv8aK17BvRb_ODW86MS039eLO3eRGxet1NYp0Eku
Figure 8.10. - Ventilation artificielle à l’aide d’un insufflateur manuel



NB : Si les secouristes disposent de matériel pour réaliser une
insufflation d’oxygène ou un aspirateur de sécrétions, ceux ci seront
utilisés dès que nécessaire sans toutefois retarder la mise en oeuvre de
la RCP (cf. chapitre 7, l’inconscience et chapitre 9, l’arrêt
cardiorespiratoire : la défibrillation automatisée externe).





6.3 Cas particuliers



  • 1- L’enfant et le nourrisson

Chez l’enfant et le nourrisson, la conduite à tenir devant un arrêt cardio-respiratoire diffère de celle de chez l’adulte.
La recherche du pouls chez l’enfant se réalise avec la pulpe d’un ou deux doigts au niveau du cou comme chez l’adulte.

La recherche du pouls chez le nourrisson se fait au niveau de la
partie moyenne du bras, sur sa face interne. Poser la pulpe des doigts
sur cette zone pour rechercher les battements de l’artère (fig. 8.11).


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Sec310
Figure 8.11. – Le pouls chez le nourrisson




Le secouriste doit réaliser 5 insufflations initiales avant de
débuter les compressions thoraciques car la cause principale de l’arrêt
cardio-respiratoire chez l’enfant et le nourrisson est l’arrêt de la
respiration ou le manque d’oxygène. Au cours de ces 5 premières
insufflations le secouriste sera attentif aux réactions de l’enfant ou
du nourrisson (mouvements, toux, reprise de la respiration) qui peuvent
traduire la présence de signes de vie.

Le rapport compressions thoraciques sur insufflations chez
l’enfant et le nourrisson est de 30 compressions pour 2 insufflations à
un secouriste et de 15 compressions pour 2 insufflations à deux
secouristes
(techniques 8.1 à 8.4).





  • 2- Le secouriste est seul avec la victime

S’il s’agit d’un adulte, alerter immédiatement les secours
après avoir constaté l’arrêt de la respiration. Dès que l’alerte est
donnée, revenir auprès de la victime et poursuivre la conduite à tenir
au moment où elle a été interrompue.

Chez l’adulte, l’arrêt du fonctionnement du coeur est la première
cause de l’arrêt de la respiration, le secouriste doit alerter
immédiatement afin de provoquer l’arrivée rapide d’un renfort capable de
mettre en oeuvre un défibrillateur automatisé externe.

S’il s’agit d’un nourrisson ou d’un enfant réaliser 1
minute de RCP en commençant par 5 insufflations (ou 1 minute
d’insufflation seule si la victime présente un pouls carotidien) avant
d’aller alerter. Revenir ensuite auprès de la victime pour poursuivre la
conduite à tenir. Dans ces situations, c’est l’arrêt de la respiration
et le manque d’oxygène qui est à l’origine de l’arrêt du fonctionnement
du coeur. Cette minute de RCP avant d’aller donner l’alerte permet
d’apporter de l’oxygène à la victime.





  • 3- La victime présente un pouls mais ne respire pas

Si la victime ne respire pas mais son pouls carotidien est perçu, on
est en présence d’un arrêt respiratoire sans arrêt cardiaque. Il faut
réaliser 10 insufflations sans compressions thoraciques pour apporter de
l’oxygène à la victime.

Au bout des 10 insufflations rechercher à nouveau la présence des signes de vie et du pouls.

S’il est absent ou en cas de doute, les compressions thoraciques
seront associées à la ventilation artificielle. Dans le cas contraire,
réaliser 10 nouvelles insufflations et ainsi de suite.





  • 4- Les 2 insufflations sont inefficaces

Si les 2 insufflations réalisées sont inefficaces et n’entraînent pas
de soulèvement de la poitrine vous devez, avant votre prochaine
tentative :



  • ouvrir et contrôler la bouche de la victime et retirer tout corps étranger visible,
  • s’assurer que la tête est bien basculée en arrière et que le menton est tiré vers le haut,

Il ne faut pas tenter plus de 2 insufflations à chaque fois avant de refaire une série de 30 compressions.





  • 5- La ventilation artificielle est inefficace par difficulté de maintenir les voies aériennes libres (obstruction par la langue)

Si le secouriste éprouve des difficultés à maintenir libres les voies
aériennes d’un adulte en arrêt cardio-respiratoire pour pratiquer une
ventilation artificielle avec un insufflateur manuel il peut utiliser
une canule oro-pharyngée (technique 8.6).





  • 6- la victime se trouve dans un endroit dangereux.

Si la victime se trouve dans un endroit dangereux et que le danger ne
peut être immédiatement supprimé, le secouriste doit réaliser un
dégagement d’urgence de la victime vers un endroit sûr.





  • 7- La victime se trouve dans un endroit exigu.

L’une des premières actions du secouriste devant une victime en ACR
est de créer ou de trouver suffisamment d’espace pour pouvoir réaliser
la RCP.

Pour réaliser une RCP, il est nécessaire d’avoir environ 1 mètre
de chaque côté de la victime. Cela suffit pour permettre aux secouristes
de se positionner correctement, de se déplacer autour de la victime et
de pouvoir mettre en oeuvre le matériel d’urgence.

Si l’espace où se trouve la victime est insuffisant, il faut :



  • si c’est possible, déplacer les objets ou les meubles qui sont autour de la victime et créer ainsi plus d’espace ;
  • dans le cas contraire, réaliser un dégagement d’urgence de la victime vers un lieu plus spacieux.

Ces manoeuvres ne demandent que très peu de temps (10 à 15 secondes) et rendent ensuite plus aisée, donc plus efficace, la RCP.





  • 8- La victime est décédée

Aucun geste de secours et aucune réanimation ne sera réalisée chez une victime qui présente :



  • une séparation de la tête et du tronc,
  • une rigidité cadavérique,
  • un état de putréfaction.

Dans tous les autres cas, les secouristes débuteront les gestes de secours dont la RCP sauf
indication contraire donnée par le chef d’équipe ou un médecin présent sur les lieux.


Dernière édition par spv63 le Mer 12 Sep 2012, 17:27, édité 1 fois
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Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Empty
Réanimation Cardio Pulmonnaire (2ème Partie)
       Message Par: spv63    Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 EmptyDim 18 Mar 2012, 21:48


Cette partie comporte les gestes de secours a un secouriste (pour les civils)

Réaliser les techniques de secours suivantes :


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Tableau_8.2_._Arr%EAt_cardio-respiratoire_%E0_deux_secouristes
Tableau 8.2 : Arrêt cardio-respiratoire à deux secouristes



Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Tableau_8.3_._Arr%EAt_cardio-respiratoire_%E0_un_secouriste_sans_mat%E9riel

Tableau 8.3 : Arrêt cardio-respiratoire à un secouriste sans matériel


Technique 8.1



Indications

La ventilation artificielle d’une victime est nécessaire, après avoir libéré les voies aériennes :



  • si elle ne respire plus,
  • si la fréquence respiratoire est inférieure à 6 mouvements par
    minute (absence de signes de respiration lors des 10 s que dure la
    recherche),
  • sur ordre d’un médecin dans les autres cas.

Plusieurs techniques sont réalisables :



  • Chez l’adulte :

    • le bouche-à-bouche,
    • le bouche-à-nez, alternative du bouche-à-bouche
      particulièrement indiqué si la bouche de la victime est traumatisée, ne
      peut pas être ouverte ou si le secouriste a du mal à obtenir une
      étanchéité correcte lors du bouche-à-bouche.

  • Chez le nourrisson et le nouveau né :

    • bouche-à-bouche et nez

  • Chez le laryngectomisé :

    • bouche-à-cou



Justification

En l’absence de matériel spécifique, la ventilation artificielle
par une méthode orale est la seule technique utilisable par le
secouriste pour pallier un arrêt de la respiration.

Les méthodes orales de ventilation artificielle permettent
d’insuffler directement à la victime l’air rejeté par le secouriste ;
cet air contient suffisamment d’oxygène pour rendre ces techniques
efficaces.

Si l’arrêt de la respiration est récent, l’insufflation d’air dans les poumons peut favoriser la reprise de la respiration.


Matériel

Pour les techniques de ventilation artificielle par méthode
orale, il est préférable que le secouriste interpose s’il possède, un écran facial
entre ses voies aériennes et celles de la victime, particulièrement si
la victime a vomi ou si elle présente du sang sur son visage.

Cet écran est composé d’un champ plastique de 20 cm de côté
environ, équipé en son centre soit d’un morceau de toile perméable à
l’air ou d’une valve anti-retour (fig. 8.12).

Il est posé sur la face de la victime en prenant soin de
positionner le centre sur la bouche de la victime (bouche-à-bouche), le
nez (bouche-à-nez) ou le cou (bouche-à-cou) avant de débuter la
ventilation artificielle. Un schéma dessiné sur le plastique peut aider à
sa mise en place.

Plié, il n’occupe que très peu de place et peut être mis dans un portefeuille ou dans un porte
clé. L’écran facial doit faire partie de l’équipement individuel de tous les secouristes.



Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.12_._Ecran_facial
Figure 8.12 : Ecran facial



Réalisation

Bouche-à-bouche



  • Maintenir la tête de la victime en arrière avec une main sur le
    front et garder le menton vers le haut avec les doigts de l’autre main,
    placés en crochet immédiatement sous l’os du menton.
  • Pincer la partie souple du nez entre le pouce et l’index de la main placée sur le front.
  • Ouvrir la bouche de la victime en maintenant le menton vers le haut.
  • Appliquer les lèvres autour de la bouche de la victime.
  • Souffler progressivement dans la bouche de la victime pendant 1
    à 1½ secondes jusqu'à obtenir un début de soulèvement de la poitrine
    (fig. 8.13a).
  • Maintenir la tête de la victime en arrière et le menton vers
    le haut tout en s’écartant d’elle pour regarder sa poitrine s’abaisser.
  • Se redresser légèrement, tout en regardant la poitrine de la
    victime s’affaisser ;l’expiration de la victime est passive (fig.
    8.13b).
  • Prendre une inspiration et renouveler la séquence.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.13_._Bouche-%E0-bouche
Figure 8.13 : Bouche-à-bouche
(a) insufflation, (b) expiration)




Bouche-à-nez



  • Se placer à côté de la victime, près de son visage.
  • Avec la main placée sur le front, maintenir la tête basculée en arrière.
  • Avec l’autre main, soulever le menton sans appuyer sur la
    gorge et tenir la bouche de la victime fermée, le pouce appliquant la
    lèvre inférieure contre la lèvre supérieure pour éviter les fuites.
  • Appliquer la bouche largement ouverte autour du nez de la victime.
  • Insuffler progressivement en 1 à 1½ secondes jusqu'à ce que la poitrine commence à se soulever (fig. 8.14a).
  • Se redresser légèrement, reprendre son souffle tout en regardant la poitrine de la victime s’affaisser (fig. 8.14b).


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.14_._Bouche-%E0-nez
Figure 8.14 : Bouche-à-nez
(a) insufflation, (b) expiration)




Bouche-à-bouche et nez

Chez le nourrisson et le nouveau né, le bouche-à-bouche et nez
est la technique de ventilation artificielle qu’il faut réaliser en
l’absence de matériel d’insufflation (fig. 8.15).

Cette technique se distingue de celle du bouche-à-bouche, car :



  • le secouriste englobe, avec sa bouche, à la fois la bouche et le nez de la victime,
  • le volume des insufflations est beaucoup plus faible que chez l’adulte, juste pour voir la poitrine commencer à se soulever.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.15_._Bouche-%E0-bouche_et_nez
Figure 8.15 : Bouche-à-bouche et nez



Bouche à cou

Pour des raisons médicales ou chirurgicales, certaines personnes
ont la trachée mise directement en communication avec l’extérieur par un
orifice situé sur la face antérieure et à la base du cou. La
ventilation artificielle doit alors être réalisée à travers cet orifice.
Cette technique est appelée bouche à cou.



  • Si un orifice est repéré à la base du cou, garder la tête de la victime dans l’alignement, ne pas la basculer en arrière.
  • Si un tube est présent dans l’orifice, le retirer.
  • Examiner l’orifice et essuyer les mucosités.
  • Placer la bouche directement autour de l’orifice et réaliser
    la ventilation artificielle comme s’il s’agissait d’un bouche-à-bouche.
    Si possible, interposer un écran facial.
  • Si la poitrine de la victime ne se soulève pas, il se peut
    qu’il existe une communication entre l’orifice, la bouche et le nez de
    la victime. Il faut alors obstruer la bouche de la victime et son nez
    pour réaliser le bouche-à-cou.


Risques

La méthode choisie ne sera efficace que si les voies aériennes de la victime sont et restent libres.

Il faut éviter deux erreurs :



  • exécuter les mouvements selon une fréquence trop rapide ;
  • régler les mouvements sur sa propre respiration, car la fréquence en est augmentée par l’effort et l’émotion.

Il faut donc pratiquer la ventilation artificielle posément, régulièrement, en ménageant ses forces.

Une insufflation trop rapide et/ou d’un volume d’air trop
important peut entraîner un passage de l’air dans l’estomac (distension)
et secondairement une régurgitation de son contenu.

Ceci est plus fréquent chez l’enfant et le nouveau né qui
nécessitent des volumes d’air beaucoup moins importants que l’adulte.
Une régurgitation de liquide de l’estomac dans les voies aériennes de la
victime entraîne un encombrement des voies aériennes, compromet les
manoeuvres de réanimation et compromet la survie de la victime.


Evaluation

La ventilation artificielle est efficace lorsque le secouriste
obtient un début de soulèvement de la poitrine de la victime à chaque
insufflation.




Points clés
Pour réaliser une insufflation par une méthode orale :



  • les voies aériennes sont libres (bascule de la tête en arrière et/ou élévation du menton),
  • une étanchéité correcte doit être obtenue entre la bouche du secouriste et la face de la victime (absence de fuites),
  • chaque insufflation permet d’obtenir un soulèvement de la poitrine,
  • l’insufflation dure de 1 à 1½ secondes.

ventilation artificielle à l’aide d’un masque de poche,



Technique 8.2


Indications

L’utilisation d’un masque de poche évite le contact direct
de la victime avec le secouriste ce qui est préférable pour un
secouriste si un insufflateur manuel n’est pas immédiatement disponible.

Le masque de poche est utilisable chez l’adulte, l’enfant, mais aussi chez le nourrisson.


Justification

Le bouche-à-bouche est plus facile sans barrière protectrice
entre le secouriste et la victime et le risque de transmission de
maladie au secouriste est infime. Néanmoins, certaines personnes
n'aiment pas le contact direct de leurs lèvres avec celles d'une autre
personne, particulièrement si la victime a vomit ou si elle présente du
sang sur sa figure. Dans ce cas, un système de protection aide à
surmonter cette difficulté.


Matériel

Contenu dans un étui, le masque de poche est constitué (fig. 8.16).



  • d’un masque transparent de forme triangulaire, plié, équipé
    d’un bourrelet destiné à assurer l’étanchéité entre le masque et la face
    de la victime et d’un embout protégé par un filtre et destiné à
    recevoir la valve d’insufflation.
  • Une valve d’insufflation qui permet le passage de l’air du
    secouriste à la victime et le rejet de l’air de la victime vers
    l’extérieur.



Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.16_._le_masque_de_poche
Figure 8.16 : le masque de poche
1- masque transparent
2- bourrelet
3- embout avec filtre
4- cordon élastique de fixation
5- boite de protection



Réalisation

Chez l’adulte et l’enfant

Sortir le masque de sa boîte et tirer sur l'embout pour le déplier. Fixer la valve sur l'embout.

Se placer sur le coté de la tête de la victime.



  • 1. Placer la pointe du masque à la racine du nez et la base
    entre la lèvre inférieure et le menton de la victime pour recouvrir la
    bouche et le nez (fig. 8.17 a). Maintenir la tête de la victime basculée
    en arrière. Si le masque est équipé d'un système de maintien, le faire
    glisser derrière la tête (fig. 8.17 b).
  • 2. Avec la main côté front, presser la pointe du masque contre
    le visage, avec le pouce et l'index en forme de «C ». Placer le pouce
    de la main qui soulève le menton le long de la partie inférieure du
    masque. Appuyer le masque sur le visage de la victime tout en élevant le
    menton vers le haut (fig. 8.17c).
  • 3. Insuffler l'air dans la valve prévue à cet effet (fig. 8.17d).


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.17_._Utilisation_du_masque_de_poche
Figure 8.17 : Utilisation du masque de poche




Risques

Ils sont les mêmes que les techniques de ventilation artificielle orale (fiche technique 8.1).

Une mauvaise application du masque de poche peut entraîner des
fuites d’air qui limitent l’efficacité de la technique de ventilation
artificielle.


Evaluation

La ventilation artificielle est efficace lorsque le secouriste
obtient un début de soulèvement de la poitrine de la victime à chaque
insufflation.




Points clés
Pour réaliser une insufflation à l’aide d’un masque de poche :



  • les voies aériennes sont libres (bascule de la tête en arrière et/ou élévation du menton),
  • une étanchéité correcte doit être obtenue entre le masque et la face de la victime (absence de fuites),
  • chaque insufflation permet d’obtenir un soulèvement de la poitrine,
  • l’insufflation dure de 1 à 1½ secondes.


Procédure d’entretien après utilisation

Le masque de poche utilisé comme moyen de ventilation
artificielle est un appareil qui n’est pas échangeable entre secouriste
sur une intervention. Chaque secouriste doit donc être équipé d’un
masque de poche individuel.

Le masque de poche ou la valve anti-retour est à usage unique.






Ventilation artificielle en utilisant un insufflateur manuel,



Technique 8.3


Indications

Le secouriste réalisera de préférence une ventilation
artificielle à l’aide d’un insufflateur manuel si la victime ne respire
plus ou si la fréquence respiratoire est inférieure ou égale à 6
mouvements par minute. Les méthodes orales de ventilation artificielle
ne sont utilisées que si le secouriste est seul et sans matériel ou si
le matériel à disposition est défaillant.


Justification

L’utilisation correcte d’un insufflateur manuel permet
d’augmenter l’efficacité de la ventilation artificielle et permet aussi
l’administration d’oxygène (technique 9.2)

Elle entraîne une fatigue moindre du secouriste.

L’utilisation d’un insufflateur manuel évite la réalisation d’une
méthode de ventilation artificielle orale, ce qui est préférable pour
un secouriste.


Matériel

L’insufflateur manuel (fig. 8.18) permet de réaliser une
ventilation artificielle. Il est mu par la main du secouriste. Seuls les
insufflateurs manuels avec ballon auto-remplisseur sont utilisés par
les secouristes.



Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.18._Insufflateurs_manuels
Figure 8.18. Insufflateurs manuels



L’insufflateur manuel comporte :



Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Ballon_auto-remplisseur



  • un ballon auto-remplisseur souple,
    élastique, jouant le rôle de réservoir de gaz (air ou oxygène),
    d’un volume de 1 à 1,8 litres chez l’adulte et qui reprend sa forme
    quand on cesse d’appuyer sur lui, Il existe en fonction du volume
    du ballon plusieurs modèles destinés à l’enfant (0,5 litre) et au nourrisson (0,3 litre);



Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Valve_d%92admission



  • une valve d’admission d’air ou d’oxygène,
    qui empêche le retour du gaz contenu dans le ballon vers l’extérieur ;



Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Ballon_r%E9serve



  • un ballon réserve destiné à accumuler
    l’oxygène pendant l’insufflation (son fonctionnement sera décrit à la fiche
    technique 8.2 ;



Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Valve_s%E9paratrice



  • une valve séparatrice des gaz insufflés et
    des gaz expirés, contenu dans une pièce en « T », qui oriente les gaz frais
    du ballon vers la victime quand le secouriste appui sur le ballon et oriente
    les gaz expirés par la victime vers l’extérieur quand le secouriste relâche le ballon ;


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Dispositif_de_raccordement



  • un dispositif de raccordement à la victime
    qui est soit un masque, soit un embout buccal (soit une sonde d’intubation placée par un médecin).


Le masque est destiné à être appliqué sur le visage de la victime
autour de la bouche et du nez. Habituellement translucide (il en existe
des opaques) et de forme triangulaire chez l’adulte et l’enfant ou
circulaire chez le nourrisson, il est équipé d’un bourrelet destiné à
assurer l’étanchéité entre le masque et la face de la victime. L’orifice
supérieur permet de raccorder le masque à la pièce en « T ».

Il existe 3 à 7 tailles de masques allant de l’adulte au nourrisson (fig. 8.19).


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.19._Tailles_de_masques_diff%E9rentes
Figure 8.19. Tailles de masques différentes



La mise en place sur le visage et le maintien correct du masque
(étanchéité et respect de l’élévation de la mâchoire inférieure de la
victime) nécessite une technique précise à une ou deux mains.

Certains modèles de masques et d’insufflateurs manuels sont à
usage unique. Si ce n’est pas le cas, il est recommandé de mettre, entre
le ballon et le masque un filtre anti-bactérien si l’ensemble ne peut
être stérilisé après chaque utilisation (fig. 8.20).



Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.20._Insufflateur_manuel_%E9quipe_d%92un_filtre_anti-bact%E9rien
Figure 8.20. Insufflateur manuel équipe d’un filtre anti-bactérien




Fonctionnement

Quand la main du secouriste exerce une pression sur le ballon, le
gaz contenu est insufflé dans les poumons de la victime car la pression
du ballon bloque la valve d’admission (fig. 8.21 a).
Lorsque la main arrête de comprimer le ballon, celui-ci reprend sa forme
initiale et se remplit par cette même valve d’admission. Pendant ce
temps là, la valve séparatrice envoie vers l’extérieur le gaz expiré par
la victime (fig. 8.21 b).


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.21_._Fonctionnement_de_l%92insufflateur_manuel
Figure 8.21 : Fonctionnement de l’insufflateur manuel
(a) insufflation – (b) exsufflation




Réalisation


Pour permettre une bascule correcte de la tête, le secouriste doit être à une distance suffisante.

Mise en place et maintien du masque

A une main



  • Choisir un masque de taille adaptée et le connecter à la pièce en « T » de l’insufflateur manuel.
  • Se placer dans le prolongement de la tête de la victime, l’insufflateur manuel à sa portée.
  • S’assurer de la bascule de la tête en arrière et/ou maintenir d’une main la mâchoire inférieure de la victime en l’air.
  • De l’autre main, saisir l’ensemble ballon masque et placer la partie étroite bien médiane à la racine du nez.
  • Rabattre le masque vers le menton pour appliquer son pourtour sur le visage de la victime.
  • Placer le pouce de la main qui maintient le masque sur sa partie étroite au dessus du nez de la victime, exercer une pression.
  • L’index se place sur la partie large du masque (au-dessus de
    la lèvre inférieure de la victime) alors que les autres doigts viennent
    se placer en crochet sous le menton et le tirent vers le haut pour venir
    l’appliquer contre le masque tout en maintenant les voies aériennes de
    la victime libres (fig. 8.22).

Au total, le pouce exerce une pression vers le bas alors
que les autres doigts exercent une traction du menton vers le haut.
Cette saisie du masque et du menton de la victime sous forme de « pince »
de la main du secouriste est l’élément essentiel qui permet d’assurer
l’étanchéité du masque sur le visage de la victime tout en maintenant
les voies aériennes libres.



Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.22_._Maintien_du_masque_%E0_une_main
Figure 8.22 : Maintien du masque à une main



A deux mains

Cette technique est rendue nécessaire par le manque d’étanchéité
de la ventilation pour des raisons techniques ou des raisons
anatomiques. La fuite est constatée par un bruit au niveau du bourrelet
du masque.



  • Se placer à la tête de la victime, l’insufflateur manuel à sa portée.
  • S’assurer de la bascule de la tête en arrière, une main sur le
    front et/ou maintenir de l’autre main la mâchoire inférieure de la
    victime en l’air.
  • Comme précédemment, l’index de la première main est placé sur
    la partie large du masque (au dessus de la lèvre inférieure de la
    victime) alors que les autres doigts viennent se placer en crochet sous
    le menton et le tirent vers le haut pour venir l’appliquer contre le
    masque tout en maintenant les voies aériennes de la victime libres (fig.
    8.23).
  • L’autre main vient se placer en symétrie de la première.
  • S’assurer de la bascule de la tête en arrière.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.23_._Maintien_du_masque_%E0_deux_mains
Figure 8.23 : Maintien du masque à deux mains




Pratique de l’insufflation


A un secouriste



  • Choisir un masque de taille adaptée au visage de la victime.
  • Connecter le masque au ballon auto-remplisseur.
  • Placer et maintenir à l’aide d’une main le masque ou l’embout buccal sur le visage de la victime (voir ci-dessus).
  • Avec l’autre main, empaumer le ballon dans sa partie centrale et le comprimer progressivement en rapprochant les doigts.
  • Regarder la poitrine ; dès qu'elle commence à se soulever, le volume insufflé est suffisant.
  • Lâcher le ballon, tout en maintenant le masque ; la poitrine de la victime s’abaisse alors que l’air sort de ses poumons.
  • Appuyer sur le ballon une nouvelle fois et ainsi de suite pour obtenir une ventilationartificielle efficace.

La difficulté de cette technique est liée à la nécessité :



  • de maintenir les voies aériennes libres (menton vers le haut)
    et d’obtenir une bonne étanchéité pour limiter les fuites d’air avec une
    seule main,
  • de réaliser une pression régulière sur le ballon auto-remplisseur avec l’autre main.

Cette technique requiert un entraînement régulier.


A deux secouristes

Un secouriste maintient le masque sur le visage de la victime à
deux mains en maintenant le menton élevé et la bouche de la victime
ouverte. L’autre secouriste comprime régulièrement le ballon à une main
comme ci-dessus. Cette technique permet d’obtenir une meilleure
étanchéité et est plus facile à réaliser.

NB : L’insufflateur manuel peut être directement relié à un tube
d’intubation mis en place par un médecin. Le secouriste peut être amené à
ventiler une victime intubée à l’aide d’un insufflateur manuel. Pour
cela il respectera les recommandations données par le médecin sur place.


Risques

L’insufflation ne doit pas être trop brève ni trop brutale au
risque d’ouvrir l’oesophage et d’insuffler de l’air dans l’estomac de la
victime. Cette insufflation d’air dans l’estomac entraînerait un reflux
du contenu gastrique dans le pharynx puis dans les poumons.

Si au cours de la ventilation artificielle une victime présente
un vomissement, il faut immédiatement interrompre la ventilation,
tourner la victime sur le coté, dégager aux doigts les débris
alimentaires solides et volumineux, aspirer les liquides de la bouche de
la victime, si un aspirateur est disponible, puis la remettre sur le
dos avant de reprendre la ventilation artificielle.


Evaluation

La ventilation artificielle est efficace lorsque le secouriste
obtient un début de soulèvement de la poitrine de la victime à chaque
insufflation.




Points clés
Pour réaliser une ventilation artificielle à l’aide d’un insufflateur manuel :



  • les voies aériennes sont libres (bascule de la tête en arrière et/ou élévation du menton)
  • une étanchéité correcte doit être obtenue entre le masque et la face de la victime (absence de fuites),
  • chaque insufflation permet d’obtenir un soulèvement de la poitrine,
  • l’insufflation dure de 1½ à 2 secondes.


Procédure d’entretien après utilisation

Si le ballon est à usage unique, celui-ci doit être traité comme un déchet d’activité de soin.

Dans le cas contraire, après utilisation :



  • le masque doit être lavé, séché et désinfecté
  • en l’absence de filtre antibactérien, l’insufflateur manuel
    doit être démonté, lavé, séché, désinfecté et contrôlé avant d’être
    remonté correctement pour une nouvelle utilisation.

Les parties à usage unique (filtres antibactériens) sont remplacées.

La plupart des insufflateurs manuels peuvent être stérilisés.

En ce qui concerne le stockage, le secouriste veillera à :



  • ne pas comprimer ou écraser le ballon,
  • le préserver des chocs,
  • préserver son sac de protection de toutes altérations extérieures,
  • Toute altération du bourrelet du masque doit faire changer de masque.






Compressions thoraciques à mains nues chez l’adulte, l’enfant et le nourrisson (associées à une ventilation artificielle),



Technique 8.4


Indications

Les compressions thoraciques sont nécessaires chaque fois qu’une
victime présente un arrêt cardiaque, c’est à dire est inconsciente, ne
respire plus et ne présente plus de signes de circulation au cours des
10 secondes que dure leur recherche.

Les compressions thoraciques sont aussi envisageables si une
victime qui présente une obstruction grave des voies aériennes devient
inconsciente et que les manoeuvres de désobstruction classiques (tapes
dans le dos, compressions abdominales) ont été
inefficaces.


Justification

La victime étant couchée sur le dos, le fait d’appuyer
verticalement sur le sternum comprime le thorax, vidant les cavités
cardiaques et les poumons du sang qui s’y trouve en l’envoyant dans les
tissus.

Lorsque la pression est relâchée, la poitrine revient à sa taille
initiale et le sang est de nouveau aspiré et remplit le coeur et les
poumons. Ce sang sera ensuite éjecté par la compression thoracique
suivante.


Réalisation

Les compressions thoraciques chez l’adulte et l’enfant

La victime est installée en position horizontale, sur le dos, sur un plan dur (sol).



  • Se placer à genoux au plus près de la victime.
  • Dénuder la poitrine de la victime.
  • Appuyer le « talon » d’une main (fig. 8.24) au centre de la
    poitrine ; l’appui sur le thorax doit se faire sur le sternum,
    strictement sur la ligne médiane, sans appuyer sur la pointe du sternum
    (appendice xiphoïde).


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.24_._talon_de_la_main
Figure 8.24 : talon de la main






  • Placer l’autre main au-dessus de la première, en entrecroisant les doigts des deux mains.

On peut aussi placer la seconde main à plat sur la première, mais en
veillant à bien relever les doigts sans les laisser au contact du thorax
pour ne pas appuyer sur les côtes (fig. 8.25). Chez le petit enfant,
les compressions peuvent être réalisées à l’aide d’une seule main (fig.
8.27).


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.25._-_Position_des_mains_du_secouriste
Figure 8.25. - Position des mains du secouriste :
a- doigts crochetés,
b- mains croisées.







  • Réaliser des compressions thoraciques successives de 4 à 5 cm
    chez l’adulte ou du 1/3 de l’épaisseur du thorax de l’enfant tout en
    restant bien vertical par rapport au sol pendant toute la manoeuvre
    (fig. 8.26).

Tout balancement d’avant en arrière du tronc du secouriste doit être
proscrit ; les coudes ne doivent pas être fléchis ; les avant-bras sont
bien tendus dans le prolongement des bras.

Les mains restent en place entre deux appuis.

La fréquence des compressions sternales doit approcher les 100 par minute.

La durée de compression doit être égale à celle du relâchement de la pression sur le thorax (rapport 50/50).

Le thorax doit reprendre sa dimension initiale après chaque
compression (il doit donc être relâché complètement), pour permettre une
efficacité maximale.

Quand le coeur s’arrête de fonctionner, le sang ne circule plus
dans l’organisme et la distribution d’oxygène n’est plus assurée. La
compression régulière du thorax apporte 20 à 30 % du débit cardiaque
normal chez l’adulte, ce qui est suffisant pour garder en vie le cerveau
de la victime pendant les quelques minutes nécessaires à la mise en
oeuvre du choc électrique externe.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.26._-_Compressions_thoraciques_chez_l%92adulte
Figure 8.26. - Compressions thoraciques chez l’adulte



Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.27._Compressions_thoraciques_%E0_une_main_chez_l%92enfant.
Figure 8.27. Compressions thoraciques à une main chez l’enfant.



Les compressions thoraciques chez le nourrisson (moins de 1 an)



  • Localiser le sternum du nourrisson et placer la pulpe de deux
    doigts d’une main (Fig. 8.28 a) ou la pulpe des deux pouces (Fig. 8.28
    b) dans l’axe du sternum, une largeur de doigt au-dessous d’une ligne
    droite imaginaire réunissant les mamelons du nourrisson. Si l’on utilise
    les 2 pouces, englober le thorax du nourrisson avec les autres doigts
    de chaque main.
  • Comprimer régulièrement le sternum avec la pulpe des deux
    doigts d’environ 1/3 de l’épaisseur du thorax du nourrisson et à une
    fréquence d’environ 100 par minute.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.28_._Compressions_thoraciques_chez_le_nourrisson
Figure 8.28 . Compressions thoraciques chez le nourrisson
(a) à l’aide de 2 doigts d’une main
(b) à l’aide des 2 pouces





Risques

Une mauvaise position des mains, une compression thoracique trop
forte ou non verticale entraîne des lésions graves du thorax (fractures
de côtes) et des poumons (contusion) chez la victime et peuvent
compromettre sa survie.


Evaluation

L’efficacité des manoeuvres de réanimation s’évalue sur :



  • la reprise de signes de circulation, voire de la respiration de la victime,
  • le rétablissement d’une coloration normale de la victime (muqueuses).




Points clés
Pour être efficaces les compressions thoraciques doivent :



  • être réalisées sur une victime allongée sur un plan dur,
  • être réalisées au centre de la poitrine, sur la ligne médiane,
  • strictement verticales,
  • entrainer une compression du 1/3 de l’épaisseur du thorax,
  • régulière à une fréquence d’environ 100 par minute.

Utilisation d’une canule oro-pharyngée.



Technique 8.6


Indications

L’utilisation de la canule oro-pharyngée est autorisée si la
victime présente un arrêt cardiorespiratoire et que le secouriste a des
difficultés à maintenir les voies aériennes de la victime libres pour
réaliser une ventilation artificielle à l’aide d’un masque et d’un
insufflateur manuel.

Une équipe médicale peut mettre en place une canule oro-pharyngée dans d’autres circonstances.

Dans tous les autres cas, l’introduction dans la bouche d’une
victime d’une canule oropharyngée par un secouriste risque de déclencher
un vomissement et le passage de vomissures dans les voies aériennes.


Justification

La canule oro-pharyngée permet de compléter la liberté des voies
aériennes pour assurer plus facilement la ventilation artificielle au
masque chez une victime en arrêt cardiorespiratoire.


Matériel

Constituée en plastique, la canule comprend (fig. 8.29) :



  • une collerette qui se posera sur les lèvres de la victime et qui facilite son maintien en place.
  • une partie droite, courte et renforcée, qui se placera entre les dents pour éviter un écrasement.
  • une partie courbe et longue qui se placera au dessus et en arrière de la langue pour l’empêcher de basculer en arrière dans le pharynx,

La canule oro-pharyngée est à usage unique.



Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.29_._Diff%E9rentes_tailles_de_canules_tubulaires
Figure 8.29 : Différentes tailles de canules tubulaires




Réalisation



  • Avant d’installer une canule oro-pharyngée, il est
    indispensable de choisir correctement sa taille. La canule doit avoir
    une taille égale à la distance : incisives de la victime à l’angle de la
    mâchoire (fig. 8.30).


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.30_._Mesure_de_la_longueur_de_la_canule
Figure 8.30 : Mesure de la longueur de la canule



Chez l’adulte



  • ouvrir la bouche de la victime avec une main et maintenir la mâchoire inférieure vers l’avant,
  • introduire la canule dans la bouche de la victime, concavité
    vers le nez, en prenant soin de ne pas entraîner la langue en arrière,
    jusqu'à ce que l’extrémité butte sur le palais (fig. 8.31 a),
  • effectuer une rotation de 180° de la canule tout en continuant
    de l’enfoncer doucement dans la bouche, jusqu'à ce que la collerette se
    trouve sur les lèvres (fig. 8.31 b).


Chez l’enfant



  • ouvrir la bouche de la victime avec une main et maintenir la mâchoire inférieure vers l’avant,
  • introduire la canule dans la bouche de la victime, concavité
    vers le menton en prenant soin de ne pas entraîner la langue en arrière,
  • Continuer d’enfoncer doucement la canule dans la bouche jusqu'à ce que la collerette se trouve sur les lèvres.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_8.31_._Pose_d%92une_canule_oro-pharyng%E9e
Figure 8.31 : Pose d’une canule oro-pharyngée




Risques

Une mise en force de la canule peut entraîner des lésions
(plaies) de la bouche de la victime, dont le saignement provoque
l’encombrement des voies aériennes.

Mise en place chez une victime qui n’est pas en arrêt
cardio-respiratoire, elle peut être à l’origine de la survenue de
vomissements et de l’inhalation de vomissures qui compromettent la
survie de la victime.

La mise en place d’une canule ne doit prendre que quelques secondes et ne pas retarder le début de la ventilation artificielle.

La présence d’une canule oro-pharyngée n’empêche pas l’aspiration



Evaluation

Une fois mise en place, la ventilation artificielle de la victime est facilitée par la canule oropharyngée.






Points clés

  • La mise en place de la canule oro-pharyngée doit se faire sans aucune résistance.


Dernière édition par spv63 le Mer 12 Sep 2012, 17:48, édité 2 fois
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Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Empty
Réanimation Cardio Pulmonnaire (3ème Partie)
       Message Par: spv63    Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 EmptyDim 18 Mar 2012, 21:51


Cette dernière partie comporte la mise en place du DSA

Décrire et expliquer les différents maillons de la chaîne de survie.



La chaîne de survie identifie les différentes actions à réaliser et qui
ont une importance capitale dans la prise en charge d’une victime en
arrêt cardiaque (fig. 9.1).

La chaîne de survie est composée de 4 maillons interdépendants et indispensables.

Ces quatre maillons sont :



  • la reconnaissance du risque d’ACR et l’alerte précoce au service d'urgence,
  • les gestes précoces de réanimation cardio-pulmonaire,
  • La défibrillation cardiaque précoce,
  • La prise en charge médicale précoce.



1.1 La reconnaissance du risque d’ACR et l’alerte précoce

La reconnaissance de signes qui peuvent apparaître quelques
minutes avant la survenue de l’arrêt cardiaque comme une détresse vitale
ou une douleur aiguë à la poitrine, brutale, qui ne cède pas rapidement
doit inciter le secouriste à demander un avis médical.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_9.1._-_La_cha%EEne_de_survie
Figure 9.1. - La chaîne de survie



Une alerte immédiate aux services médicaux d'urgence est nécessaire pour que la victime soit prise en charge rapidement.


1.2 La réanimation cardio-pulmonaire précoce

La mise en oeuvre par les premiers témoins puis par le secouriste
d’une RCP de base dès la constatation de l’arrêt cardiaque et avant
l’arrivée de renforts double les chances de survie.

La RCP précoce maintient l'oxygénation du coeur et du cerveau
dans l’attente d’un défibrillateur automatisé externe et d’un renfort
médicalisé.


1.3 La défibrillation précoce

La défibrillation est le seul traitement indispensable pour un rythme cardiaque anarchique qui arrête le fonctionnement du coeur.

Elle consiste à délivrer un choc électrique à travers la paroi du
coeur pour l'arrêter momentanément et lui permettre de redémarrer
spontanément avec un battement régulier.

Plusieurs chocs peuvent être nécessaires.

L'efficacité du choc électrique diminue avec le temps. C’est
pourquoi, l’utilisation des défibrillateurs automatisés par du personnel
de secours non médecin formé, permet à chaque victime de bénéficier le
plus rapidement possible de la défibrillation cardiaque.




Chaque minute perdue réduit les chances de survie de 7 à 10%.

Chaque point d’alerte et de premiers secours, chaque poste de secours et
chaque véhicule de secours doivent être équipés d’un défibrillateur
automatisé externe.

Bien que la mise en oeuvre du défibrillateur automatisé externe
soit indissociable de la pratique de la RCP pour améliorer le pronostic
de l’ACR, le secouriste ne doit cependant pas s’attendre à réussir à
chaque fois.


1.4 La prise en charge médicale précoce

La RCP spécialisée constitue le dernier maillon de la « chaîne de
survie ». L’arrivée sur place de l’équipe médicale d’un SMUR ou des
moyens médicaux des sapeurs-pompiers permet de prendre en charge la
victime, de débuter un traitement, puis de la transporter sous
surveillance vers un hôpital.

La rapidité de la prise en charge médicale de la victime après la
défibrillation cardiaque améliore les chances et la qualité de survie à
long terme et diminue les conséquences cérébrales de l’arrêt cardiaque
et le nombre de morts.

Comme toute chaîne, le défaut d’un seul maillon affaiblit son
ensemble et diminue les chances de survie de la victime en arrêt
cardiaque.

L’efficacité des premiers gestes de secours a été démontrée ; la
mise en oeuvre immédiate de la chaîne de survie, grâce à l’action du
premier témoin et à l’utilisation du défibrillateur automatique ou
semi-automatique, fait passer les chances de survie en cas d’arrêt
cardiaque de 0,4 % à 20 %.






Utiliser un défibrillateur automatisé externe au cours de la RCP de l’adulte.





Pour tout appel pour « malaise », l’équipe intervenante se munira d’un défibrillateur automatisé externe (DAE)

2.1 Conduite à tenir à deux secouristes

La conduite à tenir est ici décrite à 2 secouristes munis du matériel minimum et complémentaire de premiers secours.

Un secouriste assure la mise en oeuvre du DAE, alors que l’autre
après avoir alerté les secours médicalisés débute les compressions
thoraciques et la ventilation artificielle puis met en oeuvre le
matériel de premiers secours (aspirateur, insufflateur manuel, oxygène…)
dès que possible.


1- Assurer la sécurité de la victime, de l’équipe et des témoins

2- Reconnaître l’ACR et demander un renfort



  • S’assurer de l’absence de conscience.
  • Assurer la liberté des voies aériennes.
  • S’assurer de l’absence de respiration.
  • Alerter immédiatement les secours médicalisés s’ils ne sont pas déjà prévenus,
  • S’assurer de l’absence de signes de circulation.

Les différents gestes de secours sont décris et expliqués dans le chapitre précédent.

Devant une victime en ACR, la rapidité de mise en oeuvre des
manoeuvres de RCP et de défibrillation nécessite une parfaite
répartition des tâches entre les 2 secouristes.

3- Mettre en oeuvre le DAE

Pendant que le secouriste qui a donné l’alerte débute les
manoeuvres de RCP, si le DAE est disponible, un secouriste le met en
oeuvre.




  • Déposer le défibrillateur près de la victime ;
  • Mettre en marche l’appareil ;




Ecouter et respecter les consignes vocales du défibrillateur.




  • Préparer la victime et coller les électrodes.

Après avoir mis à nu la poitrine de la victime, le secouriste sort
les électrodes de leur emballage, enlève leur protection et les colle
chacune à l’emplacement indiqué (technique 9.1);

NB : Durant la préparation de la DAE, le secouriste qui réalise
la RCP poursuit seul, sans les interrompre, les compressions thoraciques
et les insufflations.



  • Ne pas toucher la victime pendant que le DAE analyse le rythme cardiaque. Arrêter les compressions thoraciques et les insufflations.

A partir de cette étape, en fonction du rythme analysé par le DAE et de l’état de la victime, deux procédures sont proposées :



  • procédure « choc indiqué »,
  • procédure « choc non indiqué ».


4- Le défibrillateur annonce « un choc est indiqué »

Un rythme « choquable » est décelé ; délivrer un choc électrique :



  • rester à l’écart lorsque le défibrillateur se charge ;
  • demander à nouveau de s’écarter de la victime ;
  • appuyer sur le bouton « choc » dès que l’appareil vous le
    demande ou laisser l’appareil délivrer le choc s’il est entièrement
    automatique. La victime peut être animée d’un mouvement brutal de
    contraction au moment du choc ;
  • Immédiatement après le choc réaliser des cycles de 30
    compressions pour 2 insufflations comme décrit aux étapes 5, 6 et 7 page
    162 du chapitre précédent sans rechercher les signes de circulation ni
    lancer une nouvelle analyse.
  • Arrêter la RCP dès que le DAE vous le propose et respecter ses consignes vocales.


5- Le défibrillateur annonce « prenez le pouls » ou « recherchez les signes de circulation » ou « choc non indiqué »

Aucun rythme « choquable » n’est décelé, rechercher les signes de
circulation. En leur absence poursuivre la RCP, dans le cas contraire
rechercher la présence ou l’absence de la respiration et pratiquer les
gestes de secours qui s’imposent.

Le défibrillateur doit rester en place jusqu'à l’arrivée des secours médicalisés.
L’arrêt du défibrillateur et le retrait des électrodes ne seront
effectués qu’à la demande et en présence du médecin arrivé en renfort.
Dans tous les cas, il faut conserver le défibrillateur à portée de
mains.




La RCP doit être interrompue uniquement pour permettre au DAE une analyse du rythme cardiaque ou la délivrance d’un choc.

6- Administration d’oxygène (insufflation d’oxygène)

Dès que possible et sans retarder la mise en oeuvre des gestes de
RCP et de la DAE, assurer un apport d'oxygène à la victime sous
ventilation artificielle (fig. 9.2).

Pendant que la DAE recherche un rythme « choquable » ou qu’un
secouriste réalise les compressions thoraciques, l’autre secouriste
doit :



  • mettre en fonction la bouteille d’oxygène,
  • régler le débit d’oxygène (tableau 9.2),
  • s’assurer que l’oxygène est bien délivré à la sortie du tuyau venant du débitmètre.
  • raccorder le tuyau de sortie du débitmètre au ballon réserve de l’insufflateur manuel.

L’apport supplémentaire d’oxygène améliore l’efficacité de la réanimation.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_9.2._-_Apport_compl%E9mentaire_d%92oxyg%E8ne
Figure 9.2. - Apport complémentaire d’oxygène.




Conduite à tenir à plus de deux secouristes.


Les recommandations décrites ci-dessus peuvent être adaptées lorsqu’il y a plus de deux secouristes.

Dans ce cas, les tâches comme l’alerte, la RCP et la mise en
oeuvre du matériel autre que le défibrillateur sont partagées entre les
différents secouristes.

L’opérateur DAE prend en charge la reconnaissance de l’ACR et la mise en oeuvre du défibrillateur.

Les autres secouristes réalisent la demande d’un renfort, la
ventilation artificielle avec un insufflateur manuel, les compressions
thoraciques puis l’administration d’oxygène en insufflation.




Conduite à tenir à un secouriste.


La défibrillation est une priorité.

Il se peut qu’un seul secouriste, à proximité d’un défibrillateur
accessible au grand public, soit en présence d’une personne en arrêt
cardio-respiratoire.

Le secouriste doit alors réaliser seul la totalité de la conduite
à tenir. Toutefois, il doit rechercher l’aide d’un témoin qui pourrait
alerter les secours.

La conduite à tenir est la suivante :



  • confirmer l’arrêt respiratoire ;
  • faire alerter les secours et demander si un DAE accessible au grand public est disponible ;
  • vérifier l’absence de signes de circulation ;
  • mettre en oeuvre sans délai le défibrillateur dès qu’il est disponible :
  • mettre en fonction l’appareil,
  • connecter les électrodes,
  • analyser le rythme,
  • délivrer un ou plusieurs chocs s’ils sont indiqués ;
  • réaliser la RCP si l’appareil n’est pas encore disponible ou quand l’appareil le demande.






Utiliser un défibrillateur automatisé externe dans des conditions particulières.



3.1 L’enfant

La DAE chez l’enfant doit être réalisée avec des appareils
adaptés (électrodes enfant, commande enfant…). Cependant, dans un but de
sauvetage et en l’absence d’un DAE adapté, on peut prendre le risque
d’utiliser un DAE « adulte ».

Dans tous les cas, le secouriste réalisera 1 minute de RCP
adaptée à l’enfant avant de mettre en place le DAE. La conduite à tenir
est ensuite identique à celle de l’adulte.

Chez l’enfant les électrodes sont le plus souvent placées l’une
dans le dos entre les deux omoplates, l’autre devant au milieu du
thorax. Quoi qu’il en soit, le secouriste placera les électrodes comme
indiquées sur le schéma précisé par le constructeur.


3.2 Le nourrisson

Les défibrillateurs sont testés et autorisés seulement pour les
enfants de plus de 1 an et pour les adultes. Ils ne sont pas utilisables
chez le nourrisson car l’énergie électrique délivrée par les
défibrillateurs est beaucoup trop importante.

Actions :



  • ne pas utiliser le défibrillateur automatisé chez un nourrisson (moins de 1 an) ;
  • réaliser la RCP dans l’attente des secours médicalisés.


3.3 Les matériaux inflammables

La présence de matériel ou de gaz hautement inflammable (butane,
vapeurs d’essence…) ou explosif peut faire craindre la survenue d’un
incendie ou d’une explosion lors de la défibrillation.

Actions :



  • dégager la victime du milieu toxique ou inflammable en urgence ;
  • poursuivre la procédure quand la victime se trouve en lieu sûr.


3.4 Les timbres autocollants médicamenteux

La victime peut être porteuse d’un timbre autocollant qui permet
la diffusion d’un médicament à travers la peau. Le choc peut être
inefficace ou provoquer une brûlure de la victime si l’électrode de
défibrillation est collée sur le timbre.

Action :



  • retirer le timbre et essuyer la zone avant de coller l’électrode.


3.5 Le stimulateur cardiaque

La victime peut être porteuse d’un stimulateur cardiaque dont le
boîtier est situé sous la peau, le plus souvent sous la clavicule
droite. Ce boîtier est reconnaissable par le secouriste car il existe
souvent une cicatrice cutanée, une « bosse » sous la clavicule droite et
une masse dure est perçue, à travers la peau. Si l’électrode est collée
au dessus du boîtier, l’effet du choc électrique est considérablement
diminué ou le DAE peut dysfonctionner.

Actions :



  • ne pas coller l’électrode au dessus du boîtier ;
  • coller l’électrode à environ 1 cm au dessous du bord inférieur de celui-ci.

La conduite à tenir est identique s’il existe une chambre de perfusion implantable.


3.6 L’eau

Délivrer un choc à une victime allongée sur une surface mouillée diminue son efficacité.

Actions :



  • dégager la victime et l’installer sur une surface sèche ;
  • essuyer sa poitrine rapidement avant de coller les électrodes.


3.7 Les surfaces en métal

Il faut éviter de délivrer un choc électrique à une victime
allongée sur une surface en métal ou qui conduit l’électricité (pont
d’un bateau, terrasse en tôles métalliques, plaques d’égouts…). Le choc
est alors inefficace car l’électricité, conduite par le métal, ne
traverse plus la victime.

Action :



  • supprimer rapidement tout contact de la victime avec une
    surface métallique ou conductrice avant de réaliser une défibrillation,
    en la tirant sur le sol vers une zone non conductrice ou en glissant un
    isolant sous elle.


3.8 Le transport
Si une victime présente un ACR durant son transport, l’utilisation du
défibrillateur automatisé dans un véhicule en mouvement est susceptible
de perturber l’analyse et la décision de choc.

Actions :



  • arrêter le véhicule sur une aire de stationnement ou sur le
    bord de la route en prenant soin de ne pas créer de risques pour les
    autres usagers,
  • couper le moteur (vérifier auprès du fabricant),
  • rechercher les signes de l’ACR avant de réaliser la RCP et d’utiliser le défibrillateur.






Réagir correctement face à une anomalie de fonctionnement du défibrillateur.



Il est possible qu’en cours d’utilisation, le défibrillateur présente des dysfonctionnements.

Les problèmes envisagés ici ne sont pas limitatifs car ils dépendent souvent du type d’appareil utilisé.

Il est fortement recommandé à tous les utilisateurs de
défibrillateur de se référer au chapitre « dysfonctionnements de
l’appareil » du guide d’utilisateur livré avec le défibrillateur.



4.1 Connecter les électrodes

Le défibrillateur vous demande de connecter les électrodes lorsque :



  • la connexion au défibrillateur est inadéquate ;
  • les électrodes n’adhèrent pas correctement à la peau de la victime ;
  • les électrodes sont sèches, endommagées ou la date d’expiration est passée.

Actions :



  • vérifier que le câble des électrodes est correctement inséré dans le défibrillateur ;
  • appuyer fermement sur les électrodes pour améliorer le contact ;
  • si ce n’est pas suffisant nettoyer, raser et sécher la peau de la victime avant de remplacer les électrodes.


4.2 Arrêter le mouvement

Le défibrillateur détecte un mouvement pendant l’analyse. Ce mouvement peut provenir :



  • de mouvements de la victime,
  • d’inspirations agoniques,
  • d’interférences électriques ou de radiofréquences,
  • des mouvements du véhicule.

Actions :



  • arrêter toute RCP pendant l’analyse et s’assurer que personne ne touche la victime ;
  • ne pas utiliser le défibrillateur en cours de brancardage ou lorsque que le véhicule roule ;
  • s’assurer que la victime est immobile ;
  • déplacer les appareils de transmission mobiles ou autres appareils suspectés à l’écart du défibrillateur.


4.3 Interruption de charge

La charge du défibrillateur avant la délivrance du choc électrique s’interrompt si :



  • une électrode se déconnecte de la victime,
  • le câble des électrodes se déconnecte du défibrillateur,
  • la pression sur le bouton de délivrance du choc n’a pas lieu dans les 15 secondes après la fin de la charge,
  • l’état de la victime change et le rythme cardiaque ne nécessite plus un choc électrique.

Actions :



  • vérifier les électrodes et la connexion du câble,
  • relancer une nouvelle analyse,
  • appuyer sur le bouton de délivrance du choc dans les 15 secondes après la fin de la charge de l’appareil.






Réaliser les techniques de secours suivantes :





Mise en oeuvre d’un défibrillateur automatisé externe



Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Tableau_9.1_._Proc%E9dure_d%92utilisation_du_DSA_au_cours_de_la_RCP
Tableau 9.1 : Procédure d’utilisation du DSA au cours de la RCP.



Technique 9.1


Indications

Le défibrillateur automatisé externe est utilisé au cours de la RCP chez toutes victimes adulte ou enfant.

Trois conditions doivent être présentes pour débuter la RCP et utiliser le défibrillateur automatisé externe:



  • 1. la victime est inconsciente,
  • 2. la victime ne respire pas,
  • 3. la victime ne présente pas de signe de circulation (absence de pouls).


Justification

Le pronostic des arrêts cardio-respiratoires par fonctionnement
anarchique du coeur est amélioré si une défibrillation est réalisée
précocement.

L’utilisation du DAE par du personnel non médecin devant une
victime en ACR permet une défibrillation plus précoce et améliore de
façon significative la survie des victimes.


Matériel

Le défibrillateur automatisé externe (DAE) est un appareil capable :



  • d’analyser l’activité électrique du coeur de la victime,
  • de reconnaître une anomalie grave du fonctionnement du coeur à l’origine de l’arrêt cardiaque,
  • de se charger automatiquement,
  • de délivrer (défibrillateur entièrement automatique - DEA) ou
    d’inviter l’opérateur à délivrer (défibrillateur semi-automatique - DSA)
    au travers du thorax une quantitéd'énergie d'origine électrique afin de
    re-synchroniser l’activité électrique cardiaque (choc électrique).

Le défibrillateur automatisé est fiable car il est sensible (il
reconnaît les rythmes devant être choqués) et spécifique (il n’invite
pas à choquer un rythme non indiqué).

Le défibrillateur automatisé est léger, en matériaux composites,
compacts, robustes, d'un poids de 2 à 6 kg environ. Il nécessite un
minimum de maintenance. Il est composé (fig. 9.3) :



  • d’un écran d’état de marche,
  • d’un haut-parleur qui donne des messages sonores et guide le secouriste dans son action,
  • d’un accumulateur d’énergie qui permet de délivrer un ou plusieurs chocs électriques,
  • si c’est un DSA, d’un bouton qui permet de réaliser à la demande un choc électrique.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_9.3._-_Le_d%E9fibrillateur_automatis%E9_externe
Figure 9.3. - Le défibrillateur automatisé externe


(a) avec électrodes adultes

(b) avec électrode enfants


Le DAE est équipé des accessoires suivants :



  • un module mémoire pour mémoriser les évènements
    essentiels (ECG de la victime, manipulations faites, heure, date et
    défibrillations réalisées…) et émettre secondairement un rapport
    d’intervention.
  • des électrodes de défibrillation pour :
  • capter et transmettre l’activité électrique cardiaque à l’analyseur du défibrillateur,
  • délivrer le choc électrique à travers les électrodes si le choc est indiqué (fig. 9.4).

Elles sont auto-collantes, recouvertes sur une face d’un gel qui
facilite le passage du courant et diminue le risque de brûlure de la
peau de la victime et contenues dans un emballage hermétique.

Deux paires d’électrodes sont à disposition avec le défibrillateur et elles ne seront jamais pliées.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_9.4._-_Passage_de_l%92onde_%E9lectrique_%E0_travers_le_thorax
Figure 9.4. - Passage de l’onde électrique à travers le thorax.






  • de câble de connexions des électrodes au défibrillateur automatisé (suivant le modèle, le câble peut être pré connecté aux électrodes et à usage unique),
  • d’une paire de ciseaux pour couper les vêtements et dénuder la poitrine de la victime
  • de compresses ou du papier absorbant pour sécher la peau de la victime si nécessaire et améliorer le contact avec la surface gélifiée de l’électrode,
  • d’un rasoir jetable pour couper les poils si cela s’avère nécessaire.

Le tout ainsi que le DAE est contenu dans une housse de transport.


Réalisation

La mise en fonction s’effectue en 5 étapes :



  • mettre en marche l’appareil,
  • préparer la victime et connecter les électrodes,
  • s’écarter pour permettre au DAE d’analyser le rythme cardiaque,
  • délivrer ou laisser délivrer le choc électrique,
  • éteindre l’appareil (après autorisation du médecin).

1- Mettre en marche l’appareil



  • Ouvrir la housse de transport. Certains appareils ont un capot protecteur qui, à son ouverture met en fonction l’appareil.
  • Appuyer sur le bouton marche/arrêt du défibrillateur (fig.
    9.5). La plupart des modèles sont mis en fonction en appuyant sur un
    bouton marche/arrêt.

Dès que l’appareil est mis en marche :



  • il réalise un test d’auto-contrôle,
  • un son se fait entendre et vous alerte de la mise en fonction,
  • une voix synthétique guide le secouriste dans les différentes
    étapes de l’utilisation du défibrillateur et lui demande de passer à
    l’étape suivante.

La mise en marche de l’appareil est la première étape de l’utilisation du défibrillateur.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_9.5_._Appuyer_sur_le_bouton_marche-arr%EAt_du_d%E9fibrillateur
Figure 9.5 : Appuyer sur le bouton marche/arrêt du défibrillateur



2- Préparer la victime et connecter les électrodes

Le DAE demande de mettre en place les électrodes et de les connecter



  • Enlever ou couper, à l’aide d’une paire de ciseaux, les
    vêtements recouvrant la poitrine de la victime. Les électrodes seront
    collées sur la peau nue (fig. 9.6).
  • S’assurer que la poitrine de la victime est sèche pour que les
    électrodes adhèrent correctement à la peau. Si ce n’est pas le cas, la
    sécher en utilisant les compresses ou le papier absorbant.
  • Si la poitrine de la victime est particulièrement velue, raser
    la zone où les électrodes seront collées en utilisant le rasoir
    jetable.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_9.6_._Ouvrir_les_v%EAtements_recouvrant_la_poitrine
Figure 9.6 : Ouvrir les vêtements recouvrant la poitrine






  • Sortir les électrodes de leur emballage.
  • Coller l’une après l’autre les électrodes sur la poitrine de
    la victime après avoir enlevé la pellicule de protection et en appuyant
    fortement (la position des électrodes doit être conforme au schéma
    visible sur les électrodes ou sur leur emballage, fig. 9.7) :

    • l’une juste au-dessous de la clavicule droite, contre le bord droit du sternum
    • l’autre sur le côté gauche du thorax, 5 à 10 cm au-dessous de l’aisselle gauche.


Connecter le câble au défibrillateur.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_9.7._%96_Position_des_%E9lectrodes
Figure 9.7. – Position des électrodes
(a) adulte ; (b) enfant.




3- S’écarter pour permettre au DA d’analyser le rythme cardiaque

Le DAE lance l’analyse du rythme cardiaque et demande de ne pas toucher la victime



  • Ne pas toucher la victime pendant l’analyse. Faire arrêter la
    RCP en cours, demander à toute personne de s’écarter en disant : « ne
    toucher pas la victime, écartez-vous ! » (fig. 9.Cool.

L’analyse réalisée par le défibrillateur permet de reconnaître les
rythmes cardiaques qui nécessitent un choc électrique. Si tel est le
cas, le défibrillateur se charge automatiquement et un son se fait
entendre. Tout mouvement de la victime pendant cette période peut
parasiter l’analyse.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_9.8_._Ne_pas_toucher_la_victime%2C_analyse_en_cours
Figure 9.8 : Ne pas toucher la victime, analyse en cours



4- Délivrer ou laisser délivrer le choc électrique

Le DAE annonce qu’un choc est indiqué et demande de se tenir à distance de la victime

Si un choc est nécessaire, l’appareil l’indique clairement avant de se mettre en charge.



  • Ecouter et respecter les recommandations sonores de l’appareil.
  • Annoncer à haute voix : « écartez-vous ! » pour que toutes les personnes autour s’éloignent et ne touchent plus la victime.
  • Si l’appareil le demande (DSA), appuyer sur le bouton pour
    choquer. Dans le cas contraire (DEA), laisser l’appareil délivrer le
    choc électrique. Assurez-vous une dernière fois que personne ne touche
    la victime (fig. 9.9).
  • Suivre les recommandations de l’appareil.

Les recommandations sonores émises par le DAE permettent de réaliser
les différentes opérations plus rapidement et en toute sécurité.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_9.9_._Ne_pas_toucher_la_victime%2C_appuyez_sur_le_bouton_choc
Figure 9.9 : Ne pas toucher la victime, appuyez sur le bouton choc



5- Eteindre l’appareil



  • Appuyer sur le bouton marche/arrêt ou refermer le capot de l’appareil.

Eteindre l’appareil et retirer les électrodes de défibrillation uniquement en présence et à la demande du médecin des services de secours médicalisés.


Risques

Correctement utilisé et si les consignes de sécurité sont
respectées, l’utilisation du défibrillateur automatisé externe ne
présente aucun risque pour le secouriste et augmente les chances de
survie de la victime en ACR.


Evaluation


Points clés
Un DAE est correctement utilisé si :



  • l’alerte est précoce et permet d’initier la chaîne de survie,
  • la procédure de mise en oeuvre du défibrillateur est conforme,
  • les consignes de sécurité sont respectées,
  • le secouriste respecte les indications verbales du DAE.


Entretien

Le DAE doit toujours être en bon état de marche, vérifié et
immédiatement disponible. Il doit être installé dans un endroit
accessible avec l’ensemble de ses accessoires.


Tests automatiques.

La plupart des DAE réalisent des auto-tests à des intervalles
réguliers lors de la mise en place de l’accumulateur et lors de leur
mise en marche. Un signal lumineux indique tout dysfonctionnement.


Vérifications périodiques

Des vérifications périodiques du DAE permettent de s’assurer de son bon état de fonctionnement.

Avant chaque utilisation (ouverture d’un point d’alerte ou de premiers secours ou à la prise d’une garde)

L’opérateur DAE doit vérifier avant chaque utilisation que :



  • le DAE a réalisé correctement ses auto-tests (absence d’indication de dysfonctionnement interne) ;
  • l’appareil et le câble des électrodes ne présentent aucun dommage externe ;
  • le module externe ou la carte mémoire est correctement installé ;
  • la batterie est chargée (batterie rechargeable) et installée correctement ;
  • les électrodes ne sont pas arrivées à péremption ;
  • tous les accessoires nécessaires à la réalisation de la DAE accompagnent l’appareil.


Après chaque utilisation

Après chaque utilisation, le DAE doit être remis en état, nettoyé et vérifié. Il faut :



  • s’assurer que les données en mémoire ont été sauvegardées sur
    un ordinateur ou imprimées en respectant les procédures de l’organisme
    ou de l’association ;
  • nettoyer le boîtier du DAE ainsi que le câble, avant le
    retrait de la batterie, à l’aide d’un chiffon ou d’une serviette, en
    utilisant des produits nettoyants et/ou désinfectants conformément aux
    recommandations du fabricant (voir mode d’emploi) ;
  • laisser sécher l’appareil avant de le remettre dans sa housse ;
  • si le DAE est équipé d’un accumulateur rechargeable, le changer systématiquement puis mettre en charge l’accumulateur utilisé ;
  • remplacer le matériel utilisé (électrodes, rasoir, serviette absorbante…) et le mettre dans la housse de l’appareil ;
  • enfin, replacer le défibrillateur automatisé en position de stockage.

Avant d’utiliser pour la première fois un défibrillateur automatisé,
l’utilisateur doit toujours prendre connaissance des recommandations du
fabricant indiquées sur le mode d’emploi.

En aucun cas le secouriste ne doit modifier la configuration et
les préréglages effectués par le médecin responsable de l’appareil.

Remplacer la batterie ou batterie faible.

Les batteries du défibrillateur sont remplacées lorsque :



  • l’appareil demande de remplacer la batterie,
  • l’affichage sur l’écran est faible ou clignote,
  • les invites vocales sonores sont faibles ou peu claires,
  • le défibrillateur s’éteint ou ne s’allume pas.


Heure et date affichées incorrectes

Si l’heure ou la date affichée ou imprimée est incorrecte,
prévenir le médecin responsable de l’appareil pour modifier les
paramètres du défibrillateur automatisé.


Contacter le technicien

Si l’utilisation de l’appareil devient impossible, il est
indispensable de mettre le défibrillateur hors service et de prévenir le
responsable de l’appareil pour contacter un technicien agréé pour
assurer sa réparation.


Transmission des données

Chaque fois que le DAE est utilisé, des données comme
l’électrocardiogramme, l’heure de survenue des analyses, des chocs sont
mises en mémoire par l’appareil. Elles permettent au médecin responsable
de l’utilisation du DAE une analyse rétrospective de l’intervention, le
recueil des données complémentaires et des analyses statistiques des
interventions avec utilisation du DAE.
En fonction du modèle de l’appareil, ces données, stockées dans une
mémoire interne ou externe ou sur une carte informatique, doivent être
sauvegardées par transfert sur une imprimante ou sur un ordinateur
directement ou indirectement (modem, transmission filaire ou par GSM).


administration d’oxygène au cours d’une ventilation artificielle avec un insufflateur manuel.



Technique 9.2


Indications

L’administration d’oxygène par insufflation est nécessaire chaque
fois que le secouriste est amené à réaliser une ventilation
artificielle en utilisant un insufflateur manuel et qu’il dispose d’une
source d’oxygène. Elle est réalisée dès que possible sans toutefois
retarder la mise en oeuvre de la RCP.


Justification

L’enrichissement en oxygène de l’air insufflé au cours d’une
ventilation artificielle réalisée à l’aide d’un insufflateur manuel,
accroît l’efficacité des manoeuvres de réanimation en amenant plus
d’oxygène à l’ensemble de l’organisme.


Matériel



Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_9.10_._Insufflateur_manuel_et_son_ballon_r%E9serve_d%92oxyg%E8ne
Figure 9.10 : Insufflateur manuel et son ballon réserve d’oxygène



L’adjonction d’un dispositif appelé « ballon réserve » permet d’obtenir à
l’intérieur de l’insufflateur manuel une concentration d’oxygène
pouvant atteindre 85% à un débit de 10 litres par min.

Le ballon réserve est un ballon souple placé avant la valve d’admission des gaz frais.

Il est alimenté par l’intermédiaire d’un tuyau d’arrivée
d’oxygène (relié à une bouteille d’oxygène) entre le ballon réserve et
la valve d’admission des gaz frais.

Le secouriste n’utilisera pas les insufflateurs manuels dont
l’administration d’oxygène se fait directement dans le ballon
autoremplisseur.


Principe de fonctionnement (fig. 9.11)

Pendant l’insufflation, la valve d’admission des gaz frais est fermée et l’oxygène s’accumule dans le ballon réserve.
Pendant l’expiration, le ballon autoremplisseur se remplit avec l’oxygène qui arrive directement de la bouteille et du ballon réserve.
Une valve d’entrée d’air permet la pénétration d’air dans le ballon autoremplisseur si l’arrivée d’oxygène n’est pas suffisante.
Une soupape de surpression permet la sortie d’oxygène du ballon réserve si l’alimentation en oxygène est trop importante et ce pour éviter son éclatement.


Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Figure_9.11_._principe_de_fonctionnement_du_ballon_r%E9serve_en_oxyg%E8ne
Figure 9.11 : principe de fonctionnement du ballon réserve en oxygène
(a) Insufflation – (b) Expiration





Réalisation

Lors de l’utilisation d’un insufflateur manuel, pour administrer de l’oxygène il faut :



  • connecter le tuyau de raccordement de l’oxygène au débitmètre puis au ballon réserve,
  • raccorder le ballon réserve à l’insufflateur manuel,
  • régler le débit d’oxygène


Débit d’oxygène

Le degré de gonflement du ballon réserve permet de régler
initialement le débit de l’arrivée d’oxygène au niveau du débitmètre de
la bouteille d’oxygène.

Afin d’obtenir une insufflation à 100 % d’oxygène régler initialement le débit comme indiqué dans le tableau 9.2.



Age

Débit (l/min)
Nouveau né et nourrisson (< 1 an)

3
Enfant (1 à 8 ans)

8 ou 9
Grand enfant (8 à 15 ans)

12
Adulte (> 15 ans)

15

Risques

La ventilation artificielle en oxygène ne peut être nocive en pratique secouriste.


Evaluation


Points clés
Au cours des insufflations, le ballon réserve doit successivement :



  • se remplir lors de l’insufflation,
  • se vider lors de l’expiration de la victime..


Si le ballon réserve reste aplati complètement, il faut :



  • s’assurer qu’il existe de l’oxygène dans la bouteille,
  • s’assurer que l’oxygène « débite bien » à l’extrémité du tuyau
    d’arrivée d’oxygène et que ce tuyau est correctement raccordé au ballon
    réserve,
  • ajuster le débit d’oxygène.

L’absence d’arrivée d’oxygène ne doit en aucun cas faire interrompre
la ventilation artificielle à l’aide de l’insufflateur manuel. Ce
dernier permet de réaliser grâce à ses valves de sécurité une
ventilation artificielle à l’air.


Procédure d’entretien après utilisation

Les procédures d’entretien du ballon réserve sont les mêmes que celle de l’insufflateur manuel.

Le ballon réserve est stocké avec et de la même manière que l’insufflateur manuel.



Comme dit précedemment, ce cours ne dispense en aucun cas la formation PSE, ce n'est qu'un support ou une aide, il peut
être également légèrement différent selon les SDIS, pour plus
d'informations n'hésitez pas à poser une question.


Dernière édition par spv63 le Mer 12 Sep 2012, 17:55, édité 1 fois
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Backdraft

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Re: Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1
       Message Par: Backdraft    Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 EmptyDim 18 Mar 2012, 22:20


Il est très bien fait ce cours divisé en trois partiesq. On reconnait ben les photos du PSE 2 Wink, mais finalement quand on sait que le PSE 2 fait 254 et donc une bonne partie sur l'ACR, on voit que tu as fait du bon boulot et que tu as bien soigné la présentation merci.
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Sergent chef miniaturepompier043
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Re: Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1
       Message Par: miniaturepompier043    Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 EmptyLun 19 Mar 2012, 05:31


Merci beaucoup pour ces cours !

Maxime -
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Sergent yaya04
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Re: Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1
       Message Par: yaya04    Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 EmptyLun 19 Mar 2012, 07:38


Merci beaucoup pour ces cours : ca fait toujours du bien de reviser Wink
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Re: Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1
       Message Par: pompier66    Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 EmptyLun 19 Mar 2012, 18:30


Merci beaucoup pour ce cours, sa peut toujours servir. Et félicitations pour le travail que tu as tu fournir Smile
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Re: Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1
       Message Par: Contenu sponsorisé    Réanimation Cardio Pulmonaire - Niveau PSE 1 Empty


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